La carence en eau entraîne de nouveaux défis, particulièrement complexes. Sans eau, une grande partie de la vie sur terre n’est tout simplement pas possible. On observe déjà dans la nature, et dans la vie en général, les dommages causés par le manque d’eau ; de nombreuses espèces de plantes et animaux périssent tandis que les biotopes s’appauvrissent. La chaîne alimentaire est déséquilibrée, formant un danger pour les formes et sources de vie organique. Le World Economic Forum a déclaré que la pénurie d’eau représentait la principale menace pour le développement mondial et, selon le World Resources Institute, 37 pays doivent faire face l’instabilité de leur approvisionnement en eau douce. Un autre risque majeur est la montée du niveau de la mer qui menace les terres les plus basses. On parle à grande échelle d’inondations, de pollution et raréfaction de l’eau. La sécheresse de l’été 2018 dans l’hémisphère nord est une des caractéristiques d’une ère nouvelle qu’il faut désormais anticiper.
Pour l’homme comme pour la nature, la disponibilité de l’eau n’est plus une chose acquise face à la croissance démographique, l’augmentation des standards de vie et le changement climatique. Le cycle de l’eau se forme d’une série de processus naturels interconnectés qui s’incarnent dans différentes formes : nuages, plantes, arbres, eaux souterraines, de lac et de mer jouent un rôle dans ce cycle, de la distribution à la consommation de l’eau. L’agriculture, l’industrie, la mobilité, l’assainissement, la production de déchets – la somme des activités humaines- perturbe et dégrade le cycle de l’eau.
Après la sécheresse explore comment des modestes ou ambitieux projets de design, des méthodes artistiques, (bio)technologiques ou hybrides peuvent contribuer à la recherche autour de la problématique de l’eau. Celle-ci est analysée du point de vue de sa raréfaction, de sa pollution, des inondations, de la désertification…